Fausses couches, handicaps : la vitamine B3, une solution ?
C'est en 2005 qu'une équipe scientifique du Victor Chang Cardiac Research Institute fait une découverte chez un nourrisson porteur de graves malformations, entre autres cardiaques : l'enfant présente un défaut génétique lié à une mutation familiale qui affecte la production d'une molécule, le NAD (nicotinamide adénine dinucléotide). Cet élément joue un rôle essentiel dans le bon développement du fœtus, et, pour la synthétiser, l'organisme a besoin de vitamine B3.
Les chercheurs vont donc creuser l'idée en soumettant des souris à une expérience : ils suppriment de leur alimentation tout apport en vitamine B3. Leur intuition se confirma : les animaux connaissent alors de très nombreuses fausses couches et les malformations se multiplient chez les souriceaux survivants...
La vitamine B3 se trouve naturellement dans notre alimentation : viandes, légumes... Un régime équilibré assure un apport suffisant. Toutefois, les scientifiques pensent qu'une supplémentation pourrait être utile aux femmes présentant des fausses couches à répétition, ou encore chez qui on a décelé la mutation génétique affectant le NAD. Les résultats de l'étude doivent encore être confirmés et affinés ; il s'agit néanmoins une piste sérieuse et d'un espoir, quand on sait que de très nombreuses fausses couches restent des événements inexpliqués.