Dengue et chikungunya : toujours pas résorbés en France

C'est par le biais de son bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) que l'Institut national de veille sanitaire (InVS) a informé le public de la durabilité du risque que représentent désormais le chikungunya et la dengue pour la France. En effet, le moustique responsable de la transmission des virus de ces deux maladies semble s'être adapté au climat de l'Hexagone.
Dengue et chikungunya : toujours pas résorbés en France
Dengue et chikungunya : toujours pas résorbés en France

Plusieurs centaines de cas en 2014

Le docteur Harold Noël, épidémiologiste à l'InVS, évoque le diagnostic de plus de 900 cas de dengue et de plus de 2 000 cas de chikungunya importés en France métropolitaine pour l'année 2014. Il s'agit de personnes de retour de voyage qui ont été atteintes par l'une ou l'autre de ces maladies virales transmises par le moustique Aedesalbopictus, également appelé moustique « tigre » à cause des rayures sur son abdomen. En ce qui concerne le nombre de personnes malades piquées par un moustique infesté en métropole, l'InVS a recensé onze cas avérés de chikungunya, plus un probable cas dans l'agglomération de Montpellier. Quatre cas de dengue ont été recensés en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Le moustique tigre s'installe en France

Sur le sol français, c'est dans les Alpes-Maritimes que l'Aedesalbopictus est apparu pour la première fois, en 2004. Depuis, il a peu à peu colonisé l'Hexagone, au point de s'installer de façon quasi-permanente dans 18 départements du sud du pays : la Haute-Garonne, l'Isère, les Alpes-Maritimes, le Var, les Pyrénées-Orientales, la Drôme, la Gironde, le Rhône, les Alpes-de-Haute-Provence, la Haute-Corse, le Gard, la Corse-du-Sud, l'Aude, l'Ardèche, le Vaucluse, les Bouches-du-Rhône, le Lot-et-Garonne et l'Hérault. Le moustique tigre a récemment été repéré dans l'Ouest et le Nord de la France, incitant l'InVS à prévoir une installation durable dans ces zones également.

Des mesures préventives

Les autorités sanitaires ne restent pas les bras croisés face à la propagation de ces deux maladies. Entre le 1er mai et le 30 novembre de chaque année, un dispositif de surveillance particulièrement renforcé est mis en place dans les départements où le moustique tigre est localisé. En parallèle, un réseau national de laboratoires travaille de concert avec les médecins, qui doivent obligatoirement déclarer les cas qu'ils ont diagnostiqués. Dès lors qu'un cas est signalé, les équipes de démoustication interviennent sur place.

Publié le 13-05-2015 à 10:43 | Mis à jour le 30-04-2019 à 13:07 | Rédacteur :
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