Congé parental : les papa, pas d’accord
Égalité homme-femme ? Encore un effort ! Selon un sondage Ipsos pour l'Union nationale des associations familiales (Unaf), La majorité des pères interrogés considèrent que prendre un congé parental de 6 mois ferait courir "un risque majeur" à leur carrière professionnelle… Les femmes apprécieront.
La réforme du congé parental, qui sera examinée par le Sénat à partir de lundi prochain, prévoit en effet d’impliquer davantage les papas ! Pour les parents d’un seul enfant, le congé parental de 6 mois pourra être prolongé de 6 mois supplémentaires, si cette période est assurée par le second parent. 50/50 ! A partir de deux enfants, la durée du congé ne devrait pas changer : 3 ans maximum, mais à condition que 6 mois soient assurés par l’autre parent… Dans les deux cas et connaissant les statistiques actuelles (l’immense majorité des personnes en congé parental sont des femmes), c’est aux papas que s’adressent cette réforme !
Selon l’Unaf, "très peu de pères pourront prendre ce congé parental". L’association révèle que les pères "se refusent globalement, sauf exception, à mettre en danger leur sécurité et leur identité sociale professionnelle", et que les raisons de ce refus sont majoritairement "sociales et psychologiques". Le congé parental, une affaire de femmes...
En revanche, les papas seraient plus ouvert à des propositions plus souples : un congé paternité d’un mois (contre 14 jours aujourd’hui), à condition de pouvoir le fractionner (pas question de s’arrêter un mois d’affilée…), ou encore un congé parental à temps partiel. Par ailleurs, si ces prévisions pessimistes sur le nouveau congé parental se réalisent, cela signifiera que les congés parentaux seront dans les faits réduits de 6 mois pour la plupart des familles. Quid de la garde de l’enfant entre ses 2 ans et demi et ses trois ans, date de l‘entrée à l’école ? Bref, affaire à suivre !