Choquant : échanger son enfant adopté via le net !
On a peine à le croire, et pourtant c’est vrai : une longue enquête journalistique menée par une journaliste de l’agence Reuters a permis de mettre à jour une incroyable pratique, le "child exchange", c'est-à-dire l’échange d’enfant. Des parents adoptants se mettent en relation via différents groupes sur les réseaux sociaux afin d’échanger les enfants qu’ils ont adopté.
L’idée (folle) s’inspire du "private re-homing" (changement de foyer privé), qui consiste à s’échanger… Ses animaux domestiques ! Là, les parents postent des annonces, au contenu parfois très cru (un couple dit "détester" cet enfant du bout du monde arrivé depuis peu dans leur foyer…), afin de se mettre en contact avec d’autres parents potentiellement intéressés. Le tout sans aucun contrôle des services de l’enfance, bien entendu ! Il est possible aux États-Unis de déléguer la responsabilité de l’enfant à un tiers via un simple acte notarié. Avantage avoué par les parents concernés : cela leur évite les frais occasionnés par les agences d’adoption, tout se passe plus simplement et plus rapidement… sans doute trop.
En effet, l’enquête révèle le cas d’une jeune fille Libérienne de 16 ans, dont les parents adoptifs voulaient se débarrasser. Ils ont fini par "trouver preneur" chez un autre couple. Mais ces derniers étaient déjà connus des services sociaux pour des problèmes psychiatriques et de pédophilie… Finalement, la jeune fille a été retrouvée, et… Rendue à ses parents adoptifs !
Suite à ces révélations, Yahoo! a décidé de fermer tous les groupes ayant trait à cette pratique. Facebook quant à lui a refusé de bannir les pages pratiquant le child exchange, mettant en avant la liberté d’expression et le fait que "internet est un reflet de la société"…