Au CHU de Nantes, les mamans peuvent désormais rentrer 24h après leur accouchement

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Depuis le 1er avril 2015, le CHU de Nantes permet aux mères de rentrer chez elles le lendemain de leur accouchement. À condition toutefois qu’elles le désirent et qu’elles respectent un certain nombre de conditions. Cette initiative vise à répondre au souhait de certaines mamans se sentant stressées à l’hôpital.

Une sortie sous surveillance étroite

Norbert Winer, chef du service de gynécologie-obstétrique du CHU de Nantes, explique que cette sortie prématurée ne se fait que sous conditions. Il est ainsi indispensable que la mère et son enfant soient en bon état de santé, et que celle-ci manifeste son souhait de retrouver le cocon familial. Les jeunes mamans doivent quoi qu’il en soit passer au moins une nuit à l’hôpital avant d’envisager un retour à la maison.

Par ailleurs, un suivi médical strict est mis en place à domicile, avec la visite d’une sage-femme libérale dès le lendemain de la sortie. Cette dernière est par la suite chargée de suivre l’état de santé de la mère et de son enfant une ou deux fois dans les 10 jours qui viennent. Enfin, un médecin doit dans ce cas de figure ausculter le bébé dans un délai de 10 jours après la sortie. Pour ces professionnels de la santé, l’essentiel est de ne pas laisser les mamans livrées à elles-mêmes après l’hospitalisation.

Des retombées économiques non négligeables

D’après Claude Daussy, cadre sage-femme au CHU de Nantes, cette initiative répond au souhait de certaines mères se sentant stressées par l’environnement de l’hôpital. Les mamans sont dans l’ensemble enthousiastes à l’idée de pouvoir rentrer chez elles plus tôt. Elles insistent toutefois pour que cela ne soit pas systématique, et pour être autorisées à rester sur place si elles le désirent.
À noter par ailleurs que ce fonctionnement permettrait d’augmenter la capacité d’accueil du CHU de Nantes, qui a dû refuser 50 admissions l’année dernière par manque de place. Enfin, l’argument économique motive également cette initiative, car le suivi à domicile d’une patiente coûte moins cher à l’État et à l’Assurance maladie qu’une hospitalisation classique.

Publié le 09-04-2015 à 18:05 | Mis à jour le 18-05-2018 à 20:59 | Rédacteur :
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