Alerte sur les vaccins anti gastro-entérite suite aux décès de deux bébés

Le décès de deux bébés (en 2012 et 2014) ayant été vaccinés contre la gastro-entérite a relancé le débat sur la nécessité ou non de vacciner les nourrissons.
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Pour l’instant, la Ministère de la Santé choisit la prudence en laissant la liberté aux médecins de décider "au cas par cas".

Les deux vaccins contre la gastro-entérite
À l’heure actuelle, deux vaccins sont utilisés pour lutter contre la gastro-entérite à rotavirus, à savoir le Rotateq et le Rotarix. Le rotavirus est très contagieux et se transmet entre les enfants par les jouets, les mains, ou les poignées de porte. En dehors des autres symptômes comme la diarrhée, les vomissements ou la fièvre, il entraine une importante déshydratation. Selon les estimations, presque 100 % des enfants de moins de deux ans en France sont infectés par le rotavirus.

Des décès inquiétants
Depuis le 28 mai 2010, le Haut conseil de la santé publique (HSCP) ne préconisait pas de vacciner systématiquement les nourrissons de moins de 6 mois contre le rotavirus. Cependant, elle vient de recommander ces vaccins en novembre 2013. Les décès des deux bébés suite à ces vaccinations préoccupent l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), sans toutefois l’alarmer. Depuis 2006, un million de doses ont été injectées, rappelle l’ANSM, entrainant "seulement" 508 incidents, dont 201 qualifiés de graves.

La vigilance est de mise
Lors de son passage à la radio Radio Classique-LCI le 1er avril dernier, Marisol Touraine, la ministre de la Santé, demande aux médecins d’être extrêmement vigilants sans pour autant inquiéter les parents. L’ANSM a annoncé que les recommandations du Haut conseil de la santé publique seraient réexaminées dans les jours à venir. L’agence vient d’envoyer un courrier à 160 000 professionnels de la santé afin qu’ils sensibilisent les familles pour qu’elles soient attentives aux moindres signes survenant le mois suivant la vaccination. Les parents doivent alors consulter un médecin sans attendre afin de permettre une prise en charge rapide du nourrisson. Pour la ministre, il appartient aux médecins d’évaluer "au cas par cas" l’utilité de la vaccination pour le bébé.

Publié le 13-04-2015 à 16:04 | Mis à jour le 18-05-2018 à 20:59 | Rédacteur :
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