Posté le : 05-10-2008 à 12:20
La mère d'Antoine lance un appel aux ravisseurs de son fils (presse)
Le 04/10/2008 à 19:08
La mère du petit Antoine, porté disparu depuis le 11 septembre à Issoire (Puy-de-Dôme), s'est dite "convaincue" que son fils a été enlevé et a lancé un appel pour qu'on le lui rende.
"Il y a toujours une gendarmerie ouverte à toute heure du jour et de la nuit pour y déposer mon enfant. Ils peuvent faire encore marche arrière, ce n'est pas trop tard", déclare Alexandrine Brugerolle de Fraissinette, dans un entretien publié samedi dans le quotidien La Montagne.
La jeune femme de 23 ans, qui s'est constituée partie civile après avoir été remise en liberté de sa garde à vue, dit avoir trouvé des "éléments confortant sa position" dans le dossier d'instruction auquel elle a désormais accès.
"L'hypothèse d'un enlèvement n'a pas été prise au sérieux, sinon la photographie d'Antoine aurait été diffusée dans tous les lieux publics", affirme-t-elle, des propos démentis catégoriquement par le parquet de Clermont-Ferrand.
"C'est une stratégie de défense dictée par ses avocats", a déclaré samedi à l'AFP le procureur de la République, Jean-Yves Coquillat, en notant que la mère d'Antoine avait "attendu 15 jours pour se constituer partie civile et trois semaines pour lancer un appel aux ravisseurs".
"L'enquête continue tous azimuts et elle progresse tous les jours, mais on ne peut pas tout dévoiler", a poursuivi le magistrat, saluant le "travail exemplaire des enquêteurs".
"Les enquêteurs ouvrent des portes et en ferment d'autres et je crois fermement que le travail finira par payer", a-t-il dit, ajoutant: "J'ai dit que notre but était de retrouver Antoine et de confondre le ou les auteurs et notre détermination est intacte".
Par ailleurs, la mère d'Antoine, qui a fait six mois de prison pour trafic de stupéfiants, dit ne pas croire à une vengeance du milieu de la toxicomanie, "dont les méthodes sont plus dures" et estime qu'il "n'y a aucun rapport avec la disparition" du petit garçon.
Elle affirme en outre avoir donné aux enquêteurs une liste de "personnes susceptibles de vouloir lui faire du mal" et qu'"Antoine aurait pu suivre", mais dont le procureur dit "ne pas avoir eu connaissance".