salut les girrrls !!!
je suis complètement écoeurée car j'avais tapé un super long message sur le débat "instinct maternel ou pas", et j'ai tout effacé par mon unique faute, dégoûtée de la vie....
bon je vais essayer de retrouver mon propos :
[b:a39855ad05]Isa[/b:a39855ad05] : je suis d'accord avec une bonne partie de ce que tu dis, notamment sur la pression de la société qui attend de nous d'être des supers mamans au top qui faisons tout pour offrir le meilleur à nos enfants : allaitement, couches jetables, petits pots maison, congé parental et totale disponibilité, etc....
arrêtons en effet de culpabiliser les pauvres femmes qui aspirent à être autre chose qu'uniquement des supers mamans et qui veulent juste profiter des services que notre société propose pour les aider en grâce aux petits pots, couches et laits maternisés de très bonne qualité.
ça, on est d'accord, c'est une pression d'origine sociétale et on doit le combattre pour ne pas avilir la femme et l'enfermer dans son unique rôle de mère. elle a tout-à-fait le droit d'aspirer à travailler aussi et avoir une vie amoureuse, une vie sociale, etc...
pour JL : NON !!! margaret thatcher n'avait aucun instinct maternel ni aucune émotion car c'est un robot en fait, conçu par la CIA pour servir les intérêts des USA au royaume-uni...
MAIS je reste persuadée que l'instinct maternel existe, que les hommes n'en sont pas dotés, même s'ils ressentent de l'amour pour leurs enfants. mais ça relève moins de ce "truc" animal que ce que moi, en tous cas, je ressens et interprète comme de l'instinct maternel, qu'on a de façon inhérente en chacune de nous, mais qui peut ne jamais se manifester, ou se révéler plus ou moins tôt selon les femmes, en fonction de notre vécu, de nos expériences, de notre éducation, de notre relation à nos parents...
et je donne deux faits me concernant à l'appui de mon avis :
- jusqu'à mes 34 ans, je ne voulais pas d'enfant et c'était catégorique, je n'y voyais aucun intérêt, que des emmerdes, juste une pression de la société, un truc qui m'enlèverait toute liberté d'agir, bref, le piège...
et un beau jour, je me suis littérallement réveillée avec une envie, et même un besoin venu des tripes de faire un enfant, de l'aimer, de l'élever, de l'éduquer, de lui transmettre des choses, de le protéger. mon chéri fut sur le c*l d'un tel revirement, si brutal. c'est vraiment mon cerveau reptilien, mon côté animal qui s'est réveillé, mon instinct de reproduction, je reste un animal comme les autres...
- je n'ai jamais été très intéressée ni touchée par les enfants, ni émue : je me sens mal à l'aise avec eux, ne sais pas quoi leur dire, bref, deux mondes différents et une indifférence manifeste. et bien ça n'a pas changé avec Adam !!! A part pour Adam, je n'éprouve tjrs que très peu d'intérêt pour les autres enfants (ne le prenez pas contre vos chatons, là, ça me touche plus car ils sont un peu les jumeaux d'Adam... on a une histoire commune, les maiettes), seul mon fils m'importe. J'ai une nièce de bientôt 2 ans, et j'avais du mal à m'intéresser à elle avant, et bien, c'est tjrs le cas (je suis affreuse, hein... :oops: ). je l'aime bien, mais je n'arrive pas à y être très attachée, ce n'est juste pas ma fille, c'est comme ça, je ne peux pas lutter contre ce que je ressens. je reste plus attentive à ce que fait Adam ou s'il se met en danger qu'aux faits et geste de ma nièce... je suis plus protectrice pour Adam que pour n'importe qui d'autre, et c'est plus fort que moi.
pour Adam, je me transforme d'un coup en louve : pour le protéger, le défendre, pour lui, je serais prête à faire n'importe quoi, à devenir très méchante, moi qui suis qq'un de débonnaire et qui déteste les conflits. je peux me mettre dans tous mes états, être bouleversée, sur-réagir dès qu'il s'agit d'Adam et de son bien-être (comme pour l'allaitement, en effet ! :wink: ) : parfois, même mon chéri a du mal à me reconnaître ! la maternité a révélé des facettes de moi qu'il ne me connaissait pas avant Adam, et ça le touche et l'émeut bcp, il me dit qu'il n'aurait jamais pensé que je serais une mère aussi protectrice, une aussi bonne maman, autant à l'écoute de mon bb, consacrant autant de mon temps et de mon énergie à mon fils, lui exprimant autant d'amour, aussi patiente (moi qui ne le suis absolument pas avec les autres !) : il n'y a qu'avec mon fils que je réagis comme ça, avec autant d'émotion et de patience et d'amour, même avec mon chéri, je suis bcp moins comme ça.
et ça se fait naturellement, ça ne me demande pas d'effort, et ça n'est pas dû à ce qu'attend la société de moi, maman d'Adam, ça relève vraiment de l'animal, ce sont mes tripes qui parlent quand Adam a besoin de moi, qu'il va mal, je peux devenir un peu irrationnelle et perdre mon objectivité car mon instinct maternel de protection de mon chaton m'aveugle presque. il n'y a que les pleurs de mon fils qui me bouleversent comme ça : si ma nièce pleure, ça me touche bcp bcp moins ! et ne réveille pas en moi ce besoin de protéger et de prendre soin ! l'instinct maternel vient bien de moi, et pas seulement de mon fils ! il existe un réel lien entre lui et moi, au-delà du rationnel, que je ressens vraiment profondément ! si Adam va moins bien, j'irai moins bien, je serai plus affectée que mon chéri, si l'allaitement se passe pas bien, ce n'est pas la pression de la société ni le jugement des autres qui me font paniquer, mais le besoin animal de nourrir mon fils et le fait que ce besoin soit contrarié ! mon chéri arrivait à relativiser les pbs d'allaitement, car il savait bien que le lait maternisé existe, alors que moi, non !! faut dire, l'allaitement aide à tisser un lien unique avec le bb, encore une fois, c'est très animal...
Mon chéri, s'il adore Adam et ferait également tout pour lui, arrive à garder son sang-froid, son objectivité et sa rationnalité si qque chose va mal ; c'est la différence entre moi et mon instinct maternel très animal et mon mari qui n'a pas cet instinct, mais néanmoins un amour paternel très fort bien entendu. il est également soucieux d'Adam, m'appelle chaque matin pour savoir si la "livraison" du chaton s'est bien passée chez la nounou, il s'informe sur le net et dans les bouquins pour élever et éveiller au mieux le chaton... mais il n'over-reacted pas dès un truc cloche, il garde un certain recul objectif, contrairement souvent à moi !!
et puis, y a rien à faire, je trouve que d'instinct je sais mieux m'occuper d'Adam, interpréter ses comportements, ses pleurs, ses cris, que mon mari. et ce dès qu'il est né. si c'est pas de l'instinct, ça, c'est quoi ? je rejoins Céline.
quant au fait que cet instinct maternel s'exprime de façon différente selon la maman, qu'il est + ou - marqué, nuancé, qu'une maman laissera son bb pleurer 10 minutes et une autre 1 minute, je pense que cela est surtout dû à l'éducation que chacune a reçu, de la façon dont notre propre mère nous a élevées, des valeurs transmises, de notre milieu socio-culturel... et de notre patience, de notre propre émotivité, sensibilité !
enfin, concernant le fait de prendre garde aux enfants qui traversent la route et avoir le réflexe d'en retenir un qui s'élance sous les roues d'une voiture, je ne pense pas que cela relève de l'intinct maternel mais plutôt de l'instinct de survie et de protection de l'espèce, et bien sûr du souci de son prochain ; j'avais ce réflexe avant Adam, je l'ai tjrs, qu'il s'agisse d'ailleurs d'un enfant, d'une mamie ou même d'un chat.
voilà, mais ce n'est que mon opinion, je ne suis ni qualifiée en sociologie ni experte en psychologie, c'est uniquement ce que je ressens.
demain midi, elisabeth badinter est justement invitée dans "l'édition spéciale" sur C+ pour causer de son livre et du débat qu'il suscite, dommage que je ne puisse pas regarder, je ne l'ai encore jamais entendue s'exprimer elle-même sur le sujet, j'ai uniquement lu des articles.
sinon, Isa, faudrait que je te présente Cédric M., 40 ans, habitant Dijon, marié à moi-même, qui SANS que je lui demande rien ni ne le force, et mû par sa seule volonté de papa, fait 80 % des purées et compotes d'Adam, les 20% restant venant de l'intermarché (oui, les pomme-framboise, c'est pas la saison...) : et faut voir avec quelle minutie il fait ça, pesant les ingrédients pour que les proportions soient parfaites entre la patate, les légumes, la viande, etc... écrasant chaque purée avec amour et éliminant chaque grumeau ou morceau de patate trop gros pour le petit bec de son petit chaton... et il sort les poubelles, remplit et vide le lave-vaisselle, met la table, se lève la nuit pour aller voir quand Adam couine, lui prépare ses bib, lui lave ses bib et ses tétines, fait les courses, veille auprès du lit d'Adam certaines nuits quand le chaton respire mal ou est agité, me fait ma tisane du soir et me masse les pieds chaque soir (il ne fait pas le ménage, car vous savez qu'on est les heureux employeurs d'une femme de ménage, et chez nous pas de repassage non plus).
je vous jure que tout cela est vrai !
et parfois d'ailleurs, je culpabilise, j'ai l'impression de l'exploiter, alors qu'il me demande lui-même d'en faire encore moins que le peu que je fais déjà ! car je rappelle que je suis en arrêt depuis un mois et donc que je me la coule douce toute la journée !
et si l'envie me prend de faire à manger, ok il est content mais me dit aussitôt d'arrêter d'en faire autant (!!) et du coup, me fait 2 pizzas maison pour notre déjeuner du lendemain...
voilà : non à la femme esclave de son rôle attendu de super maman, mais oui à notre instinct maternel qui s'exprime à travers nos réactions souvent plus émotives, plus animales, plus instinctives, quoi !
bon, j'espère que j'ai été assez claire, mon premier message effacé était mieux argumenté et articulé, mais pas facile de retrouver tout son cheminement...
[b:a39855ad05]Céline / Isa[/b:a39855ad05] : mon chéri et moi sommes ensembles depuis le 4/5/4. bientôt 6 ans d'amour et c'est pas prêt de s'arrêter, car vous l'aurez constaté, j'ai trouvé une perle rare, mais bon, j'aurais attendu 30 ans avant de le trouver !! :wink:
à plus les cocottes !