coucou!!
voici un lien
http://www.lllfrance.org/allaitement-information/aa/53-travail.htm
une partie de texte tiré de ce lien
Le vrai secret de la réussite, c'est tout simplement. de savoir que c'est possible ! Qu'il ne s'agit pas là d'un exploit réservé à quelques hurluberlues ou masochistes, mais d'une possibilité réellement ouverte à toutes les femmes qui le souhaitent. Il est bien sûr préférable d'être soutenue par son entourage - en premier lieu le père de l'enfant -, par son médecin, par la/les personnes qui gardent l'enfant, par ses collègues de travail, et important de connaître d'autres femmes ayant vécu ou vivant la même expérience. Cela peut se faire notamment en assistant à des réunions de La Leche League et aussi, à l'heure d'Internet, en participant à des forums ou listes de discussion (4).
Deux petits « secrets » permettent aussi de mettre toutes les chances de son côté. Ils sont très simples, mais peuvent paraître déroutants car ils vont à l'encontre de beaucoup d'idées reçues.
Le premier est qu'on peut continuer à allaiter complètement jusqu'à la reprise effective du travail, sans s'inquiéter si le bébé refuse le biberon (ce qui arrive souvent), voire la tasse ou la cuiller : il l'acceptera de la main de la personne qui le gardera, car il en comprendra alors la nécessité et l'utilité. Alors que lorsque c'est la mère (ou une autre personne en présence de la mère, voire parfois en son absence mais avant la reprise), il ne comprend pas pourquoi on lui propose du « deuxième choix » alors que le « premier choix » est là tout près, à portée de bouche.
On s'évitera ainsi bien des angoisses et des conflits pouvant tourner à l'épreuve de force. On minimisera aussi le risque de confusion sein/tétine (toujours présent, même fortement diminué, quel que soit l'âge de l'enfant) et on aura davantage de garanties que la lactation, mieux installée car plus ancienne, ne se tarisse pas.
La deuxième chose est, après la reprise, de continuer à allaiter à la demande dès qu'on a l'enfant avec soi (matin, soir, nuit, jours de congé, vacances.). Non, cela ne « perturbera » pas l'enfant de ne pas avoir le même rythme à la crèche ou chez la nourrice, et à la maison. Au contraire, cela l'aidera à se structurer en lui permettant de faire la différence entre « quand je suis avec maman et que je peux téter » et « quand maman n'est pas là et que je ne peux pas téter. »
De plus, cela permettra de garder un nombre de tétées non négligeable, et ainsi d'entretenir la lactation, même avec des horaires irréguliers.
Ces deux « secrets » expliquent pourquoi tant de femmes qui souhaitaient continuer à allaiter en travaillant, disent que « ça n'a pas marché », « ça s'est arrêté au bout de trois semaines ». En effet, quand on parle d'allaitement et travail dans les magazines, on lit en général qu'il faut « habituer » l'enfant aux biberons dès avant la reprise, et qu'après, on pourra donner la tétée « matin et soir. ». Je ne dis pas que ce système ne peut pas marcher. Mais trop souvent, on se retrouve avec une lactation en forte baisse, un bébé frustré, souffrant éventuellement d'une confusion sein/tétine, qui finit par se détourner du sein, à la grande déception de sa mère.
Tirer ou pas ?
Il est tout à fait possible de concilier travail et allaitement sans jamais tirer son lait. Néanmoins, certaines mères (de plus en plus nombreuses, à lire les témoignages) préfèrent que leur enfant ne reçoive que du lait maternel pendant les premiers cinq à six mois, comme le préconise l'Organisation mondiale de la santé. Et continue à en recevoir, couplé à des solides, même après ces premiers mois.
En plus des avantages pour la santé de l'enfant à court et à long terme, tirer son lait a d'autres bénéfices : en stimulant les seins, cela aide à maintenir la lactation ; cela prévient d'éventuels engorgements, canaux lactifères bouchés, et minimise les « fuites. »
Pour tous les conseils pratiques sur l'expression et la conservation du lait maternel, je vous renvoie à l'article « Quand on veut tirer son lait », repris dans les pages suivantes.
Les craintes les plus fréquentes
La première concerne la « perte » du lait. Il est bien évident que si le bébé tète moins, la mère aura moins de lait. D'où l'intérêt de garder le plus grand nombre de tétées possible quand on est avec le bébé. D'où également l'intérêt - quand c'est le choix de la mère - de tirer son lait. Mais de toute façon, le lait ne va pas se « perdre » comme un oued dans le désert : tant que le bébé tètera, il y aura du lait, même si c'est en moindre quantité.
La seconde crainte, c'est la fatigue. Et souvent l'entourage va appuyer lourdement en mettant systématiquement cette fatigue sur le compte de l'allaitement. Il est vrai qu'il est fatigant d'avoir un travail à l'extérieur et un petit bébé. Mais continuer à l'allaiter ne va pas accroître cette fatigue, bien au contraire. Comme le disait une mère : « Ce n'est certes pas toujours facile, mais l'allaitement nous amène à jeter un autre regard sur les obligations que l'on a, ou que l'on croit avoir, et à reconnaître les priorités. C'est vrai, il faut s'organiser pour s'épargner au maximum les autres tâches, mais c'est une telle joie d'allaiter un bébé que cela efface tout le reste et donne des ailes. »
Et puis cela évite d'avoir à préparer quelque chose de spécial pour le bébé en rentrant à la maison !
Dernière crainte : les engorgements et les écoulements « intempestifs. » Cela peut effectivement se produire les premiers jours, et la mère devra veiller à soulager une tension éventuelle des seins, en exprimant peut-être un peu de lait, même si elle n'a pas choisi de tirer son lait. Mais très vite - et de façon quasi miraculeuse pour qui ne l'a pas vécu -, les seins vont s'adapter à ce nouveau rythme.
Un dernier petit « truc » pour les « fuites » : il suffit en général d'appuyer fortement sur les seins (par exemple en croisant les bras) dès que ça commence à « picoter », pour empêcher le lait de couler, et ce en toute discrétion.