Le syndrome de Lacomme : quand la grossesse pèse lourd…
Les symptômes
Les douleurs articulaires et ligamentaires sont légion durant la grossesse, particulièrement à la fin : notre corps a parfois du mal à endurer prise de poids et déferlement hormonal… Si les maux de dos sont fréquents, ils ne font pourtant pas partie des symptômes du syndrome de Lacomme.
En revanche, si vous souffrez de douleurs ligamentaires intenses au niveau du bassin (ça tiraille, ça "brûle" au niveau de l’aine), de douleurs importantes au niveau de la symphyse pubienne (l’os situé en avant du pubis), d’élancements aigus le long du nerf sciatique, ou encore de sensations de lourdeur dans le bas-ventre et la région périnéale, vous pouvez être atteinte de ce syndrome bénin !
Que faire ?
Tout d’abord, il est important de consulter votre médecin pour écarter toutes les causes possibles de vos maux. En effet, le syndrome de Lacomme se caractérise par des douleurs pouvant être très différentes d’une femme à l’autre, et ces symptômes douloureux peuvent évoquer d’autres problèmes de santé. Il s’agit donc d’écarter les causes pathologiques comme :
- La sciatique
- La pubalgie
- Une colique néphrétique
- Une menace d' accouchement prématuré
- Une spondylartrite ankylosante…
Toutes ces affections doivent être traitées spécifiquement. Si aucune d’entre elle n’est diagnostiquée, et que vos douleurs deviennent handicapantes, il s’agit alors d’un syndrome de Lacomme.
Quel traitement ?
Parce qu’il est bénin (c'est-à-dire qu’il n’entraîne aucun risque pour la santé de la maman ou du bébé), le syndrome de Lacomme passe souvent inaperçu aux yeux du corps médical. On parle de "douleurs de fin de grossesse" ou encore de "douleurs ligamentaires"… Méconnu, le syndrome de Lacomme ne possède pas, à l’heure actuelle, de réel traitement !
Toutefois, ce n’est pas parce que ces douleurs sont bénignes que vous devez les accepter sans broncher ! D’autant plus que chez certaines femmes, elles se transforment en calvaire : impossible de se déplacer, de tenir certaines position, difficultés à trouver le sommeil, etc. Ce n’est pas rien !
Quand la douleur est insupportable, du paracétamol peut vous être prescrit. Attention, pas d’automédication ! Parmi les autres pistes médicamenteuses, du magnésium ou encore de la vitamine B peuvent éventuellement vous aider. Et beaucoup de repos…
Comment le prévenir ?
Le syndrome de Lacomme n’est pas une fatalité : toutes les futures mamans n’en souffrirons pas, et vous pourrez tout à fait connaître de légères douleurs ligamentaires en cours de grossesse sans pour autant que cela ne s’aggrave…
Les causes de ce syndrome sont assez mal connues. On évoque la piste hormonale : les articulations se "chargeraient » en hormones durant la grossesse, afin de préparer le corps à l’accouchement. Ce "trop-plein" serait à l’origine des douleurs, qui cessent spontanément sitôt l’accouchement terminé !
Mais en attendant la naissance, vous pouvez opter pour la pratique de certaines disciplines qui vous aideront à adopter de bonnes postures, essentielles pour votre bien-être :
- La préparation à la naissance en piscine : la natation et la pratique de mouvements dans l’eau agit positivement sur les articulations, sans les sur-solliciter !
- Le yoga prénatal vous permet d’épargner votre dos et de travailler votre musculature en douceur et en souplesse.
- Vous pouvez également rendre visite à un ostéopathe pour un petit bilan !
Ces activités ne pourront pas prévenir à coup sûr l’apparition d’un syndrome de Lacomme, mais, en renforçant votre musculature et en vous forçant à bien vous tenir, elles éviteront d’aggraver la situation. Dans tous les cas, n’hésitez pas à solliciter votre gynécologue ou votre sage-femme !